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L'information santé, et toi !

Posté le 11 mars 2018

Clap Santé

Avec la radio, la télévision, les journaux, les magazines et Internet, nous recevons beaucoup d'informations, y compris sur le bien-être et la santé. Pour faire les meilleurs choix et devenir un citoyen bien informé, découvre comment t'orienter dans cette jungle médiatique. Le secret : garder les yeux et les oreilles grands ouverts et travailler son esprit critique !

Bien-être

Clap’santé  n°17 : L'information santé, et toi !

 

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Retrouve ci-dessous des informations complémentaires à ce numéro :

Comment fonctionnent les moteurs de recherche ?

(complément de la page 2-3)

Sans eux, il serait presque impossible de surfer sur internet. Grâce aux moteurs de recherche pas besoin de connaître les adresses de tous les sites que tu veux consulter. Un clic suffit à récolter des millions de réponses.

Si tu as de la créativité, tu as peut-être déjà imaginé une salle avec des centaines de personnes chargées de regrouper les liens qui apparaissent à l'écran quand tu fais une recherche sur internet. Sachant que le monde compte 3,4 milliards d'internautes, il en faudrait des employés ! En réalité, la tâche est confiée à des petits robots appelés spider robots ou robots araignées (web spider).

Des robots qui tissent leur toile

Les robots araignées parcourent le web de lien en lien pour analyser les pages postées sur internet. Ils listent les mots rencontrés sur leur chemin et les enregistrent sur un serveur, un maxi ordinateur qui stocke les données. Chaque moteur de recherche dispose de millions de serveurs pour ranger toutes ses listes. Le travail des robots araignées est de recommencer à l’infini. De nouveaux sites se créent en permanence et les pages sont régulièrement actualisées. Avec ces araignées actives 24h/24 et 7j/7, la toile est bien tissée !

Une bibliothèque géante de données

Quand tu tapes un ou plusieurs mots dans un moteur de recherche, des machines vont piocher pour toi dans le catalogue des serveurs, cette bibliothèque géante de pages web. Pour que les résultats proposés correspondent au mieux à ta demande, chaque moteur dispose d'un algorithme. Cette formule mathématique permet de trier les différents résultats en fonction de leur popularité, de la place des mots-clés, du nombre de sites qui les ont mentionnés... L'algorithme des moteurs de recherche est top secret. C'est leur recette de fabrication !

Référencement

Chaque site et chaque page vont donc être référencés de façon à pouvoir être retrouvé lors des interrogations. Il y a un catalogue listant la totalité des pages existantes et ce catalogue est constitué à partir de tri. Les spider robots réarrangent en permanence une mise à jour de ce catalogue où le moteur de recherche ira chercher les références de la page ou du site.

Un enjeu commercial

Sachant que 80% des internautes ne consultent que la première page de résultats du moteur de recherche et que 34% n’iront voir que la première référence, il est primordial pour un organisme que son site Internet apparaisse dans les premiers résultats. Certaines sociétés font même appel à des professionnels pour percer le mystère de l'algorithme. Ils travaillent sur le référencement du site internet demandé pour lui permettre de remonter dans les résultats des moteurs de recherche les plus populaires. Plus hauts ils apparaissent dans la liste des propositions de réponses du moteur à ta recherche (ce que tu vas voir rapidement), et plus leur site a de chance d'attirer les internautes ! La plupart des moteurs de recherche proposent aussi de payer pour apparaître sur la première page. Dans ce cas, les liens de ces sites internet s'affichent sur un fond coloré ce qui signifie qu'il s'agit d'une publicité.

Des cookies bien malins

Les moteurs de recherche, les sites et les réseaux sociaux accumulent une grande quantité de données quand tu surfes sur la toile. Grâce aux empreintes que tu laisses sur le web, ils peuvent savoir si tu aimes les chats, la noix de coco, les t-shirts bleus, si tu rêves de devenir chanteur ou pompier... Ces données sont stockées dans des petites enveloppes que l'on appelle cookies (rien à voir avec les gâteaux!). Dans la plupart des cas, tu ne peux pas te rendre compte de leur utilisation. Lorsqu'un site te transmet un cookie avec des informations, il est stocké dans ton navigateur. Si tu retournes sur ce site, il pourra récupérer les informations contenues dans ton cookie. Imaginons : tu as consulté des pages web vendant des paires de baskets argentées. Tu recevras certainement des publicités avec les modèles que tu avais repérés ou des paires similaires ! Si tu t'inscris sur un site, tu constateras aussi qu'il se souvient de ton nom et ton prénom quelques jours plus tard. Les cookies ont parlé pour toi !

Dis-moi qui tu es, je te dirai ce qui te plaît

Les cookies permettent d'adapter les contenus à tes préférences. Ils te placent aussi dans une bulle et t'exposent à des sites proches de ce que tu aimes déjà. Tes recherches sont biaisées par tes navigations passées ! Pour y échapper, tu peux supprimer régulièrement les cookies stockés dans ton navigateur ou utiliser « Qwant junior », un moteur de recherche garanti sans cookie. Ce moteur est configuré pour s'adapter aux jeunes internautes. Quand tu vas à la bibliothèque, il ne te viendrait pas à l'idée d'aller au rayon adulte. Sur internet c'est pareil, il vaut mieux choisir un moteur de recherche qui te proposera des contenus adaptés !

En plus, ce qui ne gâche rien, c’est un groupe de français qui l’a mis au point et il n’y a pas de publicité parasite… pour y aller, suit le chemin et clique sur Qwantjunior.com

 

Le lien de causalité dans la démarche scientifique, KESAKO ?

(complément de la page 8)

En sciences, les chercheurs cherchent à établir des liens de causalité (ou lien de cause à effet), c’est à dire de vérifier si un phénomène (nommé « cause ») produit un autre phénomène (nommé « effet »). Mais tant qu'ils n'ont pas expliqué comment les phénomènes qu'ils étudient sont reliés, leur recherche ne peut pas être validée.

La démarche ressemble à un travail d’enquête. Quand on recherche la cause d’une maladie, cela s’apparente à la recherche d’un serial killer. Toutefois avant de pouvoir accuser et établir qui est le meurtrier, il convient de rassembler un certain nombre de preuves.
Premier élément : il faut constater un lien entre la présence du facteur responsable de la maladie (exemple : la fumée de tabac) et la survenue de celle-ci.

Le tueur doit avoir été vu sur les lieux du crime. Pour cela on fait des études statistiques pour chercher si un comportement ou l’exposition à un produit (ex : la fumée du tabac) coexiste avec l’arrivée de la maladie, dans un temps plus moins long. C’est ainsi qu’on a montré que fumer augmentait grandement la survenue d’un cancer du poumon.

Mais la présence dans le temps ne signifie pas forcément un lien de cause à effet. Beaucoup de superstitions sont nées comme cela.  Ce n’est pas parce qu’on entend le coq chanter le matin que c’est lui qui fait lever le soleil. Il se lève, même si le coq ne chante pas. Et quand un coq chante la nuit, cela ne fait pas venir le soleil.
Deuxième élément : la force de l’association.

Plus on trouve que notre suspect a de l’importance, plus il y a de chance que ce soit notre coupable. C’est ce qu’on appelle mesurer le risque relatif d’un facteur.

Ainsi Le tabagisme multiplie énormément le risque de cancer du poumon par rapport à un non-fumeur. Cela montre que le tabac est un facteur de risque important parmi d’autres comme la pollution, les poussières...

Pour un fumeur passif (celui qui respire les fumées du tabac sans fumer lui-même), le risque relatif de développer un cancer du poumon existe également : il y a 25% de risque en plus que pour un non-fumeur non-enfumé.
Troisième élément : le lien entre la dose et l’effet.

Plus la dose du poison, ou plus la présence du facteur suspecté est importante, plus les conséquences sur la maladie sont observées. Plus des personnes auront fumé longtemps ou en grande quantité, plus leur risque de cancer du poumon sera important, et plus on constatera de survenue de cancers du poumon.
Quatrième élément : si le lien de cause à effet est constaté régulièrement et s’il se produit dans de nombreux endroits.

On doit pouvoir les retrouver au cours du temps, en différents lieux et dans des études faites par des personnes différentes. Cela évite les « enquêtes biaisées ». On appelle un « biais », un élément perturbateur qui va abîmer la qualité de l’enquête, la polluer et lui faire prendre une mauvaise direction. C’est le cas par exemple quand l’enquêteur n’a vu que ce qu’il voulait voir... le fait que plusieurs études montrent la même chose est rassurant ; on a plus de chance d’être objectif et donc de s’approcher de la vérité. Si en refaisant la même étude ou expérience on retrouve la même chose, c’est qu’il y a des faits avérés.
Cinquième élément : la chronologie : la cause doit précéder la conséquence.

L’exposition ou la rencontre avec le poison, doit avoir eu lieu avant la maladie, pas après. Ceci est particulièrement important pour les maladies complexes et qui évoluent lentement.
Sixième élément: le caractère réversible et logique de l’association.

Comme lorsque la disparition ou l’emprisonnement du meurtrier fait cesser les meurtres, la neutralisation ou suppression du facteur de risque de la maladie doit faire disparaître la maladie.
Ainsi, si on fait disparaître le tabac, on diminue grandement le cancer du poumon. Malheureusement celui-ci ne disparaît pas en totalité, car il peut avoir d’autres causes.
Septième élément : la cohérence avec les autres connaissances (la physiologie, les données expérimentales, l’expérience sur l’animal…).

C’est comme lorsque deux affaires qui se ressemblent arrivent à la même conclusion. Concernant le cancer du poumon, des expériences ont été réalisées : faire respirer de la fumée du tabac de façon contrôlée à des animaux fait apparaître des cancers du poumon. On peut le voir avec différentes espèces ou le reproduire sur des cellules. Ceci tend à confirmer le rôle du tabac comme élément déclenchant l’apparition des cancers du poumon.

 

« Qui a diffusé l'info erronée ? », le résultat de l'enquête !

(complément de la page 8)

Tu as trouvé l'auteur de la fausse info postée sur les réseaux sociaux ? Pourquoi fallait-il répondre Hugo ? Voici les explications.

Pour trouver la solution à un problème, il faut parfois procéder par élimination. Voici quelques éléments sur lesquels tu aurais pu t'appuyer pour résoudre l'enquête.

  • Avec le réseau social évoqué, chaque enfant ne peut avoir qu'un compte. Maxime a partagé le message ; son compte ne peut donc pas être à l’origine de l’envoi. Ce n’est pas lui le coupable.
  • Alexandre, Florencia et Teddy n'avaient pas les moyens techniques de diffuser un message sur internet. Ils sont donc innocentés.
  • Mehdi n'avait pas envie de louper les cours. Dans le langage policier, on dirait qu'il n'a pas de mobile, c'est-à-dire qu'il n'a aucune raison d'être l'auteur de cette mauvaise blague.
  • Noémie aime les frites mais si tu as été attentif, elle n'est pas en 4ème2. Elle n'est donc pas concernée par le faux message signalant l'absence des professeurs. Comme Mehdi, elle n'a donc pas de mobile, même si elle aurait aimé louper le cours de mathématiques pour échapper aux exercices.
  • Hugo était à son cours d'escrime entre 18h et 20h mais où était-il à 17h46 ? Probablement dans les vestiaires. Et comme il a eu un téléphone portable pour son anniversaire... il avait l'équipement idéal pour poster un message à l’heure de l’envoi !

Pour bien s'informer, il faut souvent faire le tri parmi de nombreuses informations. Dans ce jeu, le plus difficile était de ne pas tomber dans le piège du pseudo. Ce n'est pas parce que l'auteur de la rumeur se surnomme « J'aime les frites » que tous les amateurs de pommes de terre sont coupables !

 

Jeu « À la pêche aux bonnes infos ! », comment fallait-il choisir ?

(complément de la page 10)

=> La source « mon petit bobard », n'annonce rien de bon. Ce n'est pas un journal réputé et son nom ressemble aux sites spécialisés dans le piège d'internautes naïfs. Sur le fond, cette information est trop floue pour être prise au sérieuse. Le nom du restaurant n'est pas mentionné, aucun professionnel de santé n'est cité et on ne sait presque rien du malade évoqué. Bref, cela sent l'intox à plein nez !

=> Cet article semble réel et le journal Libération est renommé. En revanche, l'extrait date du 9 janvier 1996. Cette information n'est pas très fraîche ce qui devrait te conduire à la laisser de côté pour privilégier des articles plus récents.

=> Le magazine qui publie cette information est réputé pour sa fiabilité et l'extrait mentionne une association (la Ligue contre le cancer) reconnue pour son sérieux. Tu peux donc mettre cet article de côté pour ton exposé.

=> Le contenu a dû te mettre la puce à l'oreille. Cela semble très invraisemblable comme nouvelle thérapie non ? Si cela ne suffisait pas à te faire douter, regarde le nom du journal qui publie cette information. Cela n'annonce rien de bon !

=> Les fautes de frappe, cela arrive. Dans le titre d'un journal, en revanche c'est moins fréquent ! Sous des apparences très sérieuses, cette source semble peu crédible. En plus, l'information transmise n'est pas suffisamment étayée. Qui sont ces chercheurs américains ? Où travaillent-ils ? Mystère...

=> Dans cet extrait, il y a des chiffres très précis ! Si tu connais un peu les médias, tu sais aussi que La Croix fait partie des cinq grands journaux vendus en France. Tu peux leur faire confiance pour t'informer.

=> Comme l'extrait précédent, cette information a été diffusée par un média réputé. En plus, elle fait référence à des études scientifiques qui semblent de qualité. Tu peux conserver cet article pour ton exposé.

 

Fabrique ton emploi du temps : le modèle

(complément de la page 11)

Télécharge puis imprime le modèle d’emploi du temps que tu pourras personnaliser à ta guise !

 

 

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