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L'addiction

Posté le 11 mars 2018

Clap Santé

Aimer un peu, beaucoup, passionnément... à la folie ? Certaines substances ou pratiques dites addictives « charment » le cerveau au point de lui faire perdre le contrôle. L’addiction concerne tout le monde. Pour t'éviter de tomber dans son piège, Clap’ santé a décidé de tout t’expliquer.

Addiction

Clap’santé  n°13 : L'addiction


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Retrouve ci-dessous des informations complémentaires à ce numéro :

 Zoom sur… l’addiction, la suite

(complément de la page 2)


L’origine du mot « addiction »

Le mot « addictus » vient du latin, et désignait dans la Rome antique une sorte d’esclave car l'esclavage existait déjà à l'époque antique et était pratiqué en Occident dans toutes les sociétés sédentaires et organisées. L’esclavage n’est ainsi ni une pratique réservée aux « barbares », ni une pratique récente développée à l’occasion des conquêtes des Indes ou des Amériques pour travailler dans les plantations.
La présence d’esclaves à Rome remonte même très haut dans le temps, et leur nombre n’a cessé de se développer dès les 3ème, 2ème et 1er siècles avant Jésus-Christ, à mesure que se constituait, par les conquêtes militaires, l’Empire romain.

Ces conquêtes militaires et ces guerres victorieuses ont généré toute une économie et un enrichissement pour ceux capables de fournir les esclaves. Les nations en guerre alimentaient le marché, y jetant les prisonniers faits sur les champs de bataille et souvent même, toute la population survivante des villes prises d’assaut (voir encadré ci-dessous*).

Ainsi, l’enrichissement consécutif de ces guerres entraîna-t-il l’apport en Italie d’innombrables esclaves qu’on utilisa pour toutes les corvées : esclaves de luxe, ne servant qu’au plaisir du maître ; d’autres, domestiques bien stylés ; d’autres lettrés, secrétaires ou hommes de confiance ; d’autres, ouvriers experts… Les moins bien lotis étaient les ouvriers des grandes entreprises, et les esclaves agricoles.
La condition d’esclave de ces « addicti » (pluriel du mot addictus) n’était pas due à leur naissance, comme pour les « servi ». Parfois, ces personnages pouvaient (r)acheter leur liberté et obtenir de leur maître un statut d’affranchis, une forme de « liberté juridique ». « Servi » a donné le nom de « serf », paysan du moyen âge, esclave d’un seigneur et attaché à la terre dont ce seigneur est propriétaire.

Etymologiquement, le mot d’addictus désigne donc un être asservi à son maitre qui l’a acheté sur un marché d’esclave ; il n’a pas toujours connu une condition d’esclave et pourrait parfois, par un contrat d’affranchissement, retrouver éventuellement sa liberté.
Dans notre langage contemporain, l’addiction en matière de drogue évoque donc une notion d’esclavage à un produit, associée à l’idée d’une « liberté antérieure » et d’une « délivrance » possible dans certains cas. L’addiction n’est pas vue comme une fatalité et n’est pas irrémédiable. Retrouver sa liberté initiale est possible.

* En 167, Paul-Emile fit rafler et vendre 150 000 Epirotes. Partout, dans les Balkans, en Asie, en Afrique, en Espagne, en Gaule, des trafiquants accompagnaient les armées, et le butin humain gagnait ensuite, en mornes convois, les marchés spécialisés en « addicti », esclaves dont la condition servile n’était pas due à leur naissance, comme pour les « servi ». César aurait fait vendre un million de Gaulois !

 

Dépliant de Présentation du nouveau concours de création « Destination santé : on s’bouge »

(complément de la page 4)


 

Les stratégies des industriels du tabac : où la pub va-t-elle se cacher ?

(complément de la page 8)

Le jeu qui t’as été proposé met en évidence les stratégies suivantes :

  • Marque de vêtements au nom d’une marque de cigarettes.
  • Objets publicitaires sur le lieu de vente.
  • Stars (acteurs ou actrices) en train de fumer dans un film pour faire valoir le produit.
  • Sponsoring d’évènement sportif utilisant le nom d’une marque de cigarettes.
  • Distribution d’échantillons gratuits.

Toutes ces méthodes sont, à l’heure actuelle, interdites en France !
En réalité, les procédés trompeurs utilisés par les services marketing des industriels du tabac pour séduire les consommateurs sont innombrables et variés.
Bien qu’officiellement contraints par la loi Evin, qui interdit depuis 1991 « toute propagande ou publicité directe ou indirecte, en faveur du tabac ou des produits du tabac, ainsi que toute distribution gratuite », les industriels du tabac utilisent tous les moyens possibles pour contourner la loi. Ils ont par exemple recours à l’utilisation subtile de couleurs et de symboles qui évoquent les marques sans les nommer (sur des vêtements, des cendriers, des briquets …). Ils financent aussi vedettes dans les films ou les événements, pour que leurs produits soient présents et visibles (voir article de ce numéro 13 de Clap’santé page 13 « Au secours, ils t’enfument au ciné ! »).

De plus, l’ensemble des outils publicitaires utilisés par les industriels du tabac entretient l’image positive du tabac !

 

Quatrième coupable à la loupe : le sucre

(complément de la page 12)

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