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Mon environnement = ma santé

Posté le 11 mars 2018

Clap Santé

C'est l'air que l'on respire, l'eau que l'on boit, la terre qui nous nourrit : l'environnement, c'est la vie ! On lui doit tout. Le lui rend-on ? Pas toujours si sûr, à bien regarder les magnifiques photos de Yann Arthus-Bertrand, invité de ce numéro spécial. Peut mieux faire, il y a urgence !

Environnement

Clap’santé n°10 : Mon environnement = ma santé


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Retrouve ci-dessous des informations complémentaires à ce numéro :

Un sapin, des sapins, la suite

(complément de la page 6)


Du gaz à effet de serre au réchauffement climatique

Difficile d’aborder la question du réchauffement climatique sans évoquer celle des gaz à effet de serre. L’un ne va pas sans l’autre, pourtant, la planète s’en porterait bien mieux ! Voici une vidéo réalisée par le journal Le Monde pour comprendre ce qui unit ce duo infernal…
vidéo

Replanter, composter, respirer !

Les fêtes sont passées, reste le sapin. Qu’en faire, puisqu’il est interdit de l’abandonner sauvagement dans la rue sous peine d’une amende de 100 € et qu’il ne tiendra pas non plus jusqu’à Noël prochain ?

Option 1 : on le replante !

Cela suppose de l’avoir conservé avec ses racines, loin d’une source de chaleur comme un radiateur ou une cheminée et d’avoir régulièrement humidifié ses racines pour lui éviter le dessèchement.
Il peut être replanté dans le jardin. De cette manière, il reste dans la famille et on peut garder un œil sur lui toute l’année. Il peut aussi aller retrouver ses amis de la forêt et reprendre sa vie de simple sapin. Roi du jardin ou de la forêt, il contribuera à absorber le CO2 dont nos poumons se passeront sans problème et à stabiliser les sols.

Option 2 : on le composte !

Pour un sapin sec et sans racines, la meilleure solution est le compostage. Pour cela, il suffit de le ramener à la déchetterie ou dans un point de collecte dédié. Il sera alors transporté vers un centre de broyage ou de recyclage. En copeaux, il préservera l’humidité de la terre (limitant les besoins d’arrosage) et freinera le développement des mauvaises herbes. Sous forme de compost, il fera un excellent engrais 100 % naturel.

Option 3 : on le brûle !

Transformé en bois de chauffage, c’est dans la cheminée qu’il brillera une dernière fois. En plus de réchauffer la maison, le brûler évitera de consommer du gaz ou du pétrole, qui sont des énergies fossiles naturellement présentes dans le sous-sol, mais non-renouvelables et très polluantes. Or il y a déjà suffisamment de gaz carbonique dans l’atmosphère pour ne pas en rajouter ! Commençons plutôt par le piéger dans les puits de carbone pour l’empêcher de se dissoudre dans la mer et de faire disparaître sur son passage, sous l’effet de l’acidité qu’il confère à l’eau, les coraux et toute autre forme de vie marine.

Quelle que soit l’option choisie, n’oublie pas d’enlever les décorations avant !

 

Concours scolaire de création artistique 2015-2016

(complément de la page 7)


Toi et ta classe voulez participer au concours organisé par la Ligue sur le thème de l’environnement ?

Télécharge le dépliant de présentation dans lequel tu trouveras toutes les informations pratiques !

 

Jeu « La route des pollueurs » : solutions et conseils utiles !

(Page 8)


 

1- tabagisme passif (arrêt de bus)
2- gaz d’échappement / particules fines (route)
3- particules fines dans le chauffage au bois (= cheminée de la maison)
4- rejets industriels (fumées d’usine ; dioxine …)
5- déchets sauvages (pneus)
6- éthers de glycol dans les produits ménagers et cosmétiques
7- pesticides (jardin)
8- solvants contenus dans la colle et les marqueurs (classe).
 

Pas de panique ! Oui les polluants sont un peu partout sur notre chemin, mais éparpillés en faibles quantités. Tu ne vas pas tomber raide au prochain tournant !
Pour réduire l’exposition à ces intrus du quotidien à une portion minime, quelques gestes simples à adopter sans plus attendre…
 

  • Penser à porter des gants quand tu utilises des produits ménagers ou que tu jardines. Quand tu as terminé, bien te laver les mains avec de l’eau et du savon pour éliminer les éventuels résidus.
  • Ne pas utiliser de pesticides. Privilégier les méthodes ou prédateurs naturels pour défendre tes plantes (les coccinelles se chargeront des pucerons et les phéromones éloigneront les parasites…).
  • Toujours laver les fruits et les légumes avant de les manger, même si tu dois les faire cuire.
  • Choisir plutôt des produits cosmétiques sans parabens. Leur présence est normalement indiquée sur l’étiquette.
  • Aérer régulièrement les pièces de la maison et la salle de classe, pour renouveler l’air intérieur.
  • Lorsque quelqu’un fume à côté de toi, n’hésite pas à lui demander de s’éloigner un peu pour ne pas respirer la fumée de sa cigarette.

 

L’oeil de Yann Arthus Bertrand : la suite

(complément de la page 9)


Un grand MERCI à M. Yann Arthus-Bertrand pour avoir partagé avec nous ses photographies
 

Champs de pétrole près de Bakersfield en Californie, États-Unis (33°27’N – 119°43’O) - ©Yann Arthus-Bertrand
Pour extraire le pétrole, qui se trouve sous terre, il faut d’abord le chauffer et le fluidifier en injectant de la vapeur d’eau. Le pétrole comme l’eau sont deux ressources non renouvelables. Polluant, mais aussi de plus en plus rare et cher, il devient indispensable de développer les énergies renouvelables, comme l’éolien, le solaire ou la géothermie…
 

Élevage de vaches près de Fukuyama (à l’est de Hiroshima), Honshu, Japon (34°31’N – 133°20’E) - ©Yann Arthus-Bertrand
Pour répondre à la demande croissante de lait, la production s’est intensifiée, entrainant avec elle une concentration des déchets polluants d’origines animales sur des espaces restreints. Si ces déchets ne sont pas correctement gérés et éliminés, ils se retrouvent dans la nature. La préservation de la ressource en eau et le maintien de la qualité des sols dépendent aussi des pratiques agricoles.
 

Échangeur entre les autoroutes 105 et 110, Los Angeles, États-Unis (33°56’N – 118°17’O) - ©Yann Arthus-Bertrand
Plus une ville s’étend, plus elle dispose d’infrastructures routières. Or, le secteur des transports est un de ceux qui polluent le plus, entraînant avec lui problèmes de santé, et réchauffement de la planète !
 

Décharge dans la banlieue de Mexico City, Etat de Mexico, Mexique (19°25’ N - 98°59’ O) - ©Yann Arthus-Bertrand
Les déchets ménagers s’accumulent sur l’ensemble des continents et constituent désormais un problème majeur pour tous les grands centres urbains. Le volume des déchets par habitant a triplé dans les pays industrialisés au cours des 20 dernières années. La réduction du volume des emballages, la réutilisation et le recyclage, offrent des solutions aux problèmes de pollution.

 

Bassin de déshuilage d’une station d’épuration, Marne, France (49°00’N- 4°20’E) - ©Yann Arthus-Bertrand
Une des opérations du traitement des eaux usées consiste à séparer les huiles de l’eau. On compte environ 15 000 stations en France, mais seules 49 % des eaux usées sont dépolluées. C’est pourquoi il faut apporter les huiles de vidange à la déchèterie et ne pas jeter l’huile dans l’évier…

 

Sans… gluten, sans… huile de palme, sans… paraben : on fait le point ?

(Complément de la page 12)


Quatre questions à se poser sur l’influence des perturbateurs endocriniens sur notre santé :

Qu’est-ce que le système endocrinien ?

Notre organisme est constitué de glandes endocrines, à l’origine de la production d’hormones. Ces dernières sont libérées dans le sang, par lequel elles circulent d’un organe à l’autre. Elles servent à réguler la croissance, le développement des tissus, ainsi que les réactions et transformations métaboliques, c’est-à-dire ayant lieu dans nos cellules.

Comment agit un perturbateur endocrinien ?

Comme son nom l’indique, un perturbateur endocrinien va interférer sur le bon fonctionnement de notre système hormonal. Il va envoyer un mauvais message aux cellules, modifier le taux d’une hormone dans le sang, perturber voire empêcher le déroulement de processus vitaux ou encore augmenter le risque de développer certains troubles ou maladies.
Les conséquences sur notre croissance, notre développement, notre santé peuvent être plus ou moins importantes. Lorsque ces perturbations surviennent très tôt, pendant la grossesse, chez le bébé ou le jeune enfant, elles peuvent être définitives.

Quels sont les principaux perturbateurs endocriniens ?

Le bisphénol A. On le trouve dans les plastiques et certains contenants alimentaires comme les boîtes de conserve et les canettes. Pour protéger les jeunes enfants, il est interdit dans les biberons depuis le 1er janvier 2011.
Les parabens. Ils sont utilisés comme conservateurs dans les produits cosmétiques, mais aussi dans les médicaments et certaines boissons. Ils peuvent être à l’origine de problèmes de fertilité et de perturbations du métabolisme.
Les perfluorés. Ils sont surtout présents dans les tissus d’ameublement (canapés, moquettes,) et les tissus imperméables, mais aussi dans la vaisselle en papier jetable et certains ustensiles de cuisine comme les poêles. Ils augmentent le risque de développer des troubles de la reproduction, du comportement, du diabète et affaiblissent les défenses immunitaires.

À partir de quelle quantité sont-ils dangereux ?

Ce n’est pas tant la quantité de perturbateurs endocriniens dans l’organisme qui pose problème que le moment auquel on y est exposé. Plus on est jeune, plus on est fragile, car encore en plein développement. Il est donc très important d’exposer le moins possible les femmes enceintes, les bébés et les jeunes enfants.
Il faut savoir également qu’une faible dose d’un perturbateur endocrinien, seule, n’aura pas forcément d’influence. Par contre, elle pourra en avoir une plus ou moins importante si elle est associée à la présence, tout aussi faible, d’un autre perturbateur endocrinien.

Jeune ou moins jeune, la seule règle à observer avec les perturbateurs endocriniens est de veiller à limiter son exposition pour éviter les mélanges et les courts-circuits.

 

Actu santé

(complément des P.2 et 3)


COP21 : le bilan

Elles l’ont fait ! Après deux longues semaines de négociations, les 195 nations représentées à la 21e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21) sont parvenues à un accord. Retour sur ce rendez-vous pour la planète qui, on l’espère, ne restera pas une simple déclaration d’intentions mais sera suivi d’actions.

L’enjeu

Face à l’urgence climatique, il est impératif de contenir la hausse de la température en dessous de 2°C, seuil au-delà duquel les conséquences environnementales, mais aussi économiques et sociales, seraient très importantes, au point de remettre en cause notre mode de vie et le paysage même de la planète.

Les enjeux pour la santé

Le changement climatique influence les déterminants de notre santé : air pur, eau potable, accroissement des pollutions et teneur de l’air en ozone, nourriture en quantité suffisante et sécurité du logement. Le réchauffement favorisera des chaleurs plus extrêmes, les chaleurs caniculaires contribuant à la mort des personnes âgées et des enfants en très bas âges surtout s’ils sont déjà malades du cœur ou de maladies respiratoires comme l’asthme.

Dans le monde, le nombre des catastrophes naturelles liées à la météorologie a plus que triplé depuis les années 1960, il continuera à s’accroitre en nombre et en intensité. L’élévation du niveau des mers et le nombre croissant d’événements climatiques extrêmes détruisent des logements, des établissements médicaux et d’autres services essentiels.

Le caractère de plus en plus aléatoire des pluies aura probablement des effets sur l’agriculture, l’importance des récoltes et l’approvisionnement en eau douce. Le manque d’eau salubre peut compromettre l’hygiène et augmenter le risque de maladies diarrhéiques, qui tuent près de 600 000 enfants âgés de moins de 5 ans par an. Dans les cas extrêmes, la pénurie d’eau aboutit à la sécheresse et à la famine de certaines régions du globe.

Les inondations augmentent également en fréquence et en intensité. Elles contaminent les sources d’eau douce, accroissent le risque de maladies qui se transmettent par les eaux sales et créent des gîtes larvaires pour des insectes vecteurs de maladies tels que les moustiques, ramenant dans les contrées des maladies disparues comme le paludisme et la dengue.

L’OMS, Organisation Mondiale pour la Santé, dans une évaluation prenant en compte seulement un petit groupe d’effets possibles sur la santé a conclu que le changement climatique pourrait entraîner environ 250 000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050.

La solution

Le principal levier à activer pour donner un coup d’arrêt au réchauffement climatique est de mettre la pédale douce sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cela ne pourra se faire qu’en deux temps : d’abord en ne les augmentant plus, ensuite en les réduisant le plus possible, les supprimer totalement semblant difficile.

Les engagements

En validant l’accord du 12 décembre 2015 à l’issue de la COP21, les 195 nations représentées se sont engagées à renforcer leurs efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique. Plus concrètement…

  • Chaque État devra faire connaître son plan climat national précisant les objectifs qu’il se fixe, ainsi que les moyens qu’il se donne, les efforts qu’il accepte de faire et les mesures qu’il compte mettre en place pour les atteindre. Révisé tous les cinq ans, il devra obligatoirement revoir ses ambitions à la hausse. (On peut toujours mieux faire !)
  • Les pays en développement bénéficieront du soutien -financier et/ou technique- des pays développés et riches (ceux du Nord essentiellement) pour lui permettre de s’adapter et d’adopter un comportement plus respectueux de l’environnement.
  • Certains petits États et nations moins avancées, faute de moyens ou parce que leur propre développement et équipement en structures et ressources de première nécessité (comme l’eau ou l’électricité) est la priorité, ne peuvent pas aujourd’hui s’investir en faveur du climat. Ils seront donc dispensés pour le moment et leur éventuel impact sur l’environnement ne sera pas pénalisé.
  • 100 milliards de dollars seront réunis et investis d’ici 2020 par les pays du Nord pour les pays du Sud, une manière pour les premiers, dont la responsabilité sur le dérèglement climatique est historiquement plus importante, de régler leur « dette climatique » et de financer la lutte contre le réchauffement. D’ici 2025, il faudra toutefois trouver des moyens supplémentaires.

Il n’y a plus qu’à… signer ! Pour pouvoir entrer en vigueur, l’accord de Paris du 12 décembre 2015 doit encore être signé par au moins 55 États responsables à eux tous d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre. C’est en effet la condition sine qua none pour que les mesures adoptées aboutissent à de vrais résultats et éviter que le thermomètre ne finisse par exploser.

Le plan santé Environnement

Dix actions immédiates ont été programmées pour répondre aux objectifs du 3ème plan national 2015-2019 « Santé Environnement » :

  • Améliorer la qualité de l’Environnement sonore.
  • Réduire les expositions liées aux contaminations environnementales des sols.
  • Assurer une vigilance sur les risques potentiels liés aux nanomatériaux.
  • Réduire l’exposition des populations aux perturbateurs endocriniens.
  • Améliorer la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine.
  • Prévenir le risque d’allergie liée aux pollens.
  • Mieux connaître et réduire l’exposition à l’amiante naturel.
  • Évaluer les risques de l’exposition aux ondes électromagnétiques.
  • Contrôler et restreindre progressivement l’usage des pesticides.
  • Favoriser la nature en ville, créer des jardins thérapeutiques dans les établissements de soins.

Voir les actions proposées.

 

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